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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 16:48

 

Aloha George !

 

the descendants

 

George Clooney, à l'aise dans les tongs d'un père de famille déphasé, nous surprend et nous émeut dans le dernier long-métrage d'Alexander Payne, The Descendants. Mister Nespresso y incarne un homme qui doit faire face à ses responsabilités parentales après qu'un tragique accident a frappé son épouse. The Descendants c'est aussi un décor de rêve, Hawaï, dans lequel se déroule l'histoire. Car au-delà d'une chronique familiale, celle de Matt King et de ses filles, The Descendants évoque aussi la beauté de la nature hawaïenne et son besoin d'être préservé. Sur fond de filiation et des responsabilités que celle-ci engendre, ce film raconte l'histoire d'une famille en particulier: celle de Matt King, (campé par George Clooney) héritier des dernières plages tropicales vierges d'Hawaï. La transmission et l'amour des siens sont au coeur du scénario de The Descendants. Si celui-ci n'est pas d'une folle originalité, il a le mérite de mettre en avant un casting trié sur le volet mais aussi les terres d'Hawaï, qui ne se résument ici pas à un simple décor mais deviennent presque un personnage à part entière de cette histoire. Ukulélé et musiques traditionnelles rythment le film, lui donnant une saveur toute particulière, un brin décalée en dépit d'une intrigue pourtant belle et bien ancrée dans la réalité.  

 

Les personnages, tous d'une grande et belle complexité, donnent par moments à cette comédie dramatique des allures de tragi-comédie. L'humour en effet n'est pas en reste et les échanges verbaux entre Matt (George Clooney) et Sid (Nick Crause) valent le détour ! Car le réalisateur ne laisse jamais les dialogues s'essouffler et le film profite d'une écriture magistrale.   Fait de rires, de larmes et d'émotions, le dernier long-métrage d'Alexander Payne donne à voir un homme déboussolé qui mesure pour la première fois depuis des années l'ampleur des dégâts subis par sa famille. Georges Clooney est sans nul doute l'homme de la situation.   Ce qui est drôle c'est que Clooney, qui n'est pas père de famille à la ville  - et qui fait souvent parler de son célibat dans les magazines people - est ici d'une crédibilité totale dans la peau d'un paternel paumé qui doit renouer le dialogue avec ses filles, Scottie, une fillette de 10 ans précoce et très active, et Alexandra, une adolescente rebelle de 17 ans. Il occupe ce rôle à contre-emploi avec brio, et le père à la "cool attitude" qu'on découvre au début du film se métamorphose sans jamais renoncer  à ce qu'il est. On suit ses tribulations avec beaucoup d'attention et le film offre de beaux moments de cinéma.   Au cours de ses rencontres, le personnage principal apprend à retrouver sa force et renoue avec sa vraie nature mais également avec le rôle principal qu'il doit tenir, celui de père. Flanqué de ses filles, qu'il découvre complices au coeur du malheur qui les frappe, mais aussi d'un compagnon de route inattendu (et totalement drôle), Sid, Matt King part en fait à la recherche de lui-même. C'est émouvant et drôle à la fois d'assister à ce parcours initiatique, celui d'un homme mûr, en proie à une crise familiale sans précédent. Cet anti-héros pourrait incarner la devise - si elle existait - "on ne naît pas homme, on le devient" et c'est touchant.   

 

   

Alexander Payne trouve ici le juste équilibre entre la chronique familiale, la comédie dramatique et le road-movie.   Pudique, sobre et doté de dialogues qui font mouche, souvent touchants, parfois drôles, The Descendants est un beau film, au sens humain mais aussi esthétique du terme, totalement transcendé par la présence de George Clooney. 

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commentaires

V
De rien. J'ai moi même démarré un blog il y a peu et je sais que c'est encourageant et utile d'avoir un retour des lecteurs!
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V
Super critique. J aime beaucoup ton style. En revanche je ne suis pas tout à fait d'accord avec ton avis sur le scénario du film que je trouve plutôt original. C est une situation (devoir dire<br /> au-revoir à une personne que l'on aime, devoir annoncer la mauvaise nouvelle à ses proches...) finalement assez fréquente mais pas très souvent traitée au cinema.
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V
<br /> <br /> Merci Virginie ! Je comprends ce que tu veux dire, c'est vrai que le point de vue est bien amené, et qu'on traite peu de cette<br /> situation d'un point de vue masculin, enfin c'est ce que j'en ai pensé. Quand je disais que le scénario n'était pas original c'est plutôt dans le déroulé, on s'attend à la fin dès l'ouverture<br /> finalement, on sait que le drame va ressouder la famille, on se doute de l'évolution que connaîtront les rapports entre les personnages. Mais il est vrai que c'est un sujet délicat bien abordé<br /> ici. En tout cas, merci de me lire et de m'encourager. Ça fait de plus un peu d'animation sur ce blog ! :)<br /> <br /> <br /> <br />

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