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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 13:34

Le Superman nouveau est arrivé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce Superman là était diablement attendu. Depuis 2006 et le flop de Superman Returns, les fans du héros tout droit venu de la planète Krypton attendaient impatiemment ce rendez-vous. Dans l'esprit de Batman Begins, ce film réalisé par Zack Snyder est un reboot. L'échec de la précédente adaptation de la franchise de DC Comics, les teasers et bandes-annonces alléchantes, le nom de Snyder à la réalisation (côté effets spéciaux et blockbusters, il s'y connaît même si certains films sont loin de faire l'unanimité : 300, Watchmen, Sucker Punch...) et celui de Nolan à la production, ont participé au buzz avant même la sortie du film. Sans mentionner que le rôle-titre revient au sublime Henry Cavill, mais là, il s'agit d'un argument totalement subjectif ! D'ailleurs, c'est la première fois qu'un acteur non-Américain endosse le costume de Superman. Le Britannique de 30 ans, déjà pressenti pour tenir ce rôle dans une précédente adaptation qui ne verra finalement jamais le jour, tient là son deuxième grand rôle au cinéma (après celui de Thésée dans Les Immortels de Tarsem Singh en 2011). Populaire depuis sa présence au casting de la série Les Tudors où il interprétait Charles Brandon, Duc de Suffolk et proche ami d'Henry VIII, le beau gosse n'était jusqu'ici pas vraiment un habitué du box-office...

 

Première bonne nouvelle, donc : Man Of Steel offre à Henry Cavill un rôle qui a de quoi le faire exploser. Après une intense préparation physique de plusieurs mois, l'acteur a pu remplir sans mal le costume bleu et rouge du Kryptonien. Son impressionnante transformation physique participe à la crédibilité du personnage : qui soulève, notamment des chalutiers à la dérive et des bus scolaires avec plein d'ados en panique dedans, rappelons-le ! Le réalisateur souhaitait, de plus, renouer avec l'image du héros tel qu'il l'a découvert dans les comics, d'où la carrure très imposante. Avec Man Of Steel, Snyder impose donc son envie de revenir aux sources et aux fondamentaux. Heureusement, le costume a néanmoins été repensé et on dit "merci". Exit le slip rouge par-dessus les collants bleus. Malgré l'insistance de Snyder - décidément puriste ? - qui souhaitait conserver cet élément désormais kitsch, le costume du super-héros a fait peau neuve. Et ce n'est pas la seule nouveauté à souligner. Côté scénario, l'action rime avec bastons intergalactiques et non pas avec sauvetages de demoiselles en détresse. Car le propos du film est de montrer comment un homme hors de la norme, en marge de la société et doté d'une force surréaliste trouve sa voie en devenant un super-héros. Malgré 2h20 de film, le réalisateur ne parvient pas toujours à montrer la détresse du jeune Clark Kent, avant qu'il ne découvre son destin, de même qu'on déplore l'absence de psychologie des personnages. Quelques notions, pourtant fondamentales à la construction et à l'évolution du héros, comme le sens du sacrifice, la mort du/des père(s), l'humilité de son éducation, etc. ont été, malheureusement, bâclées. Évoquées mais pas développées... On entrevoit néanmoins l'évolution et le parcours initiatique de l'homme d'acier, au travers de flashbacks savamment construits et distillés au cours de l'histoire: ce sont sans aucun doute les morceaux d'émotions les plus porteurs du film. Car Man Of Steel en manque malheureusement. Implacable dans l'action, magistral dans la scénographie, graphiquement impressionnant, on peut lui reprocher une certaine rigidité. Le côté "paria" de Clark Kent aurait sans doute mérité plus d'approfondissement, ce qui aurait aussi été porteur de plus d'humanité.

 

Znack Snyder, fidèle à son penchant et à sa maîtrise des effets spéciaux, a visiblement préféré miser sur ces derniers, et s'en donne à coeur joie ! De ce côté-là, c'est impressionnant et on salue sa vision de Krypton, planète à la dérive, comme une île flottant dans la galaxie, filmée au bord de l'implosion, avec un certain regard poétique et très "SF" à la fois. Man Of Steel lorgne en effet carrément sur ce genre, tout en étalant une bonne couche d'action. Dommage que celle-ci ne soit concentrée que sur des scènes de destruction massive. Les fans des comics y trouveront cela dit certainement leur compte, entre langage parfois "codé" aux oreilles d'un néophyte, volonté apparente de remonter aux origines et combats explosifs. Visuellement, ce reboot est donc très riche, trop, sans doute. 2h20 comme ça et la rétine s'épuise facilement...

 

Heureusement, le casting est réussi. Henry Cavill impose sa carrure, porte le costume à merveille et, dans ce rôle de supermâle somme toute assez peu loquace mais efficace, apporte la crédibilité qui manquait à son prédécesseur... Côté "bad guy", on est servis ! Michael Shannon arbore toujours son regard flippant, le même qui nous mettait mal à l'aise dans Les Noces Rebelles, mais version SF. Il campe le Général Zod, ennemi du père de Superman, qui revient traquer la progéniture envoyée sur Terre, quelques milliers d'années après son exil en Zone Fantôme. Impressionnant, il incarne parfaitement le "côté obscur de la force" pour reprendre les termes d'une autre saga... Bref, il a la "gueule" de l'emploi et le phrasé qui va bien, en plus du talent qu'on lui connaît. Seul bémol : le choix d'Amy Adams pour interpétrer Loïs Lane, et la pseudo-romance qui se dessine dans cet opus. On ne croit pas 3 secondes au couple pourtant mythique de Loïs et Clark (là, la midinette en moi est sacrément blasée) et que dire de leur rencontre et des prémices de leur histoire ? Bof, pas convaincant...

 

En clair, c'était un difficile pari à relever que de réaliser ce Man Of Steel, qui est déjà la 6e adaptation de Superman... Dans l'ensemble, les promesses principales sont tenues mais on aurait aimé que l'action soit mise à profit pour creuser le personnage de Clark Kent/Superman, cet homme hors du commun amené à accomplir un grand destin, et davantage encore en ce qui concerne les personnages secondaires, qui semblent n'être présentés qu'en vue d'une suite. Finalement, on pourra trouver que Superman enfile bien vite son costume, après 30 années à se demander d'où il vient et s'il sera accepté par les autres. Impressionnantes, les scènes d'action sont prolifiques: trop ! Le film de 2h20 souffre de longueurs et les non-initiés pourraient se lasser plus vite encore. L'univers très fictif de la planète Krypton est rendue et les personnages qui en sortent peuvent dérouter quand on n'y connaît finalement pas grand-chose... Quid de la kryptonite et du mythique méchant Lex Luthor ? Ce premier film qui s'avère être le premier volet d'une (nouvelle) saga consacrée au super-héros plante le décor et se concentre uniquement sur la construction du mythe et se termine ... au journal, le Daily Planet. Beaucoup moins lumineux et romancé que les versions antérieures, Man Of Steel ne fait pas de Superman un dieu sur terre, et on apprécie plutôt ce parti pris. Désormais plus en phase dans son nouveau rôle de protecteur de la veuve et de l'orphelin, Clark Kent/Superman devrait se révéler différemment dans une suite... En effet, ses aventures commenceront sans doute véritablement dans le second volet, dont le tournage est déjà prévu pour 2014.

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 10:43

Intensité implacable

 

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Pesant que ce Passé là, mais beau et intense à la fois. Disons-le de suite : si vous avez passé une sale journée, oubliez ce film pour la fin de soirée... Dur et marquant, Le Passé bénéficie de toute l'intensité de ses interprètes, chacun est juste dans son rôle. L'Iranien Asghar Farhadi, signe, presque 4 ans après À propos d'Elly et 3 ans après Une Séparation - qui lui valut un succès autant critique que populaire - une comédie dramatique familiale intense, doublée d'un thriller sentimental. 

 

L'Iranien filme sans efforts une autre culture que la sienne, une société française actuelle dans laquelle les schémas familiaux et sociaux sont bousculés, voire mis à mal. Il livre une certaine vision de la famille recomposée, pas des plus optimistes, qu'on se le dise. Bérénice Béjo campe Marie, une mère de famille future divorcée et bientôt remariée... Sa cellule familiale est bancale, à l'image de sa propre vie privée... En couple avec Samir (alias Tahar Ramir), elle fait venir son ancien époux iranien Ahmad (brillamment campé par Ali Mosaffa) afin de finaliser leur divorce. Figure paternelle et solide au coeur de cette famille tourmentée par une relation mère/fille conflictuelle et que l'on découvre entâchée par un secret difficile à porter, le personnage d'Ahmad fait figure de fil conducteur à une intrigue qui soulève les peurs profondes des différents protagonistes. Il semble presque que le réalisateur personnifie ces peurs et frustrations nourries par la société. Quand Marie enchaîne les relations compliquées pour combler sa peur de la solitude, sa fille aînée rejette sa relation actuelle parce qu'elle craint l'abandon; quant au dernier amant en date, il s'engage sans être libre vraiment et doit faire face à une situation maritale plus que complexe... Ahmad fait ainsi office de témoin, de "tampon", d'arbitre même au sein de cette famille qui n'en est finalement plus vraiment une. Seul repère des deux jeunes filles en mal de figure paternelle, il est aussi le révélateur de nombreuses failles. Sa venue et sa présence permettent ainsi de percer à jour les problèmes et la nature même de certaines relations... Et de faire la lumière sur ce mystérieux poids qui alourdit tant les rapports entre les différentes personnes au coeur de cette intrigue.

 

Asghar Farhadi donne ainsi à voir des personnages complexes qui reflètent des maux actuels. Sombre et fort, Le Passé se déroule comme une fresque familiale teintée de suspense et de tension. Rendue palpable par l'interprétation des comédiens, dirigés d'une main de maître, celle-ci remue et interroge, à l'image de la scène finale, qui se résume en une image, à la fois belle et difficile, qui condamne en quelque sorte une situation déjà mal engagée. Telle une bombe à retardement, elle explose au visage du spectacteur, à l'instar des autres révélations du film, petites ou grandes, qui émaillent ce drame intimiste. Le Passé distille une tension d'abord ténue, puis croissante, servie par l'interprétation des comédiens. 

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 12:50

L'amour en choeur

 

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Certes, le cinéma britannique nous a habitués aux comédies douces-amères et sociales, pourtant nous sommes toujours ravis lorsque l'on tombe sur une nouvelle trouvaille. A Song for Marion, réalisé par Paul Andrew Williams, plutôt adepte des films sombres et angoissants, à la limite de l'horreur, est de ceux-là... Succès populaire mais pas critique, ce long-métrage souffre de clichés et dévoile un peu maladroitement les grosses ficelles du genre mais l'interprétation des comédiens, l'émotion diffusée par leur jeu et la volonté de montrer un troisième et quatrième âges sous un autre jour emportent l'adhésion. La fin justifie les moyens, en quelque sorte.

 

Dans A Song for Marion, la musique adoucit les moeurs d'Arthur, vieux grincheux introverti, incapable d'exprimer son amour de père, entièrement dévoué à sa femme Marion, atteinte d'un cancer et rabat-joie quant il s'agit de la chorale à laquelle elle participe et qui apporte résolument du soleil dans sa vie. Le couple Arthur/Marion, sublimement incarné par Terence Stamp (Priscilla, Folle du désert, L'Agence) et Vanessa Redgrave (Reviens-moi, Anonymous) est en soi un sublime catalyseur d'émotions. Ce couple "à l'ancienne" est de ceux qui vous rappeleront sans doute vos grands-parents, cette génération d'époux dévoués, dont l'amour est aussi pudique que fort, souvent peu expansifs mais si épris l'un de l'autre que lorsque l'un part, la vie perd tout son sens... Ces deux-là transcendent les clichés qui renferment, au demeurant, une belle part de vérité. Terence Stamp, parfait en vieux bougon terrorisé à l'idée de perdre son épouse, transmet toute l'émotion de son personnage au travers d'un simple regard, d'une réplique lapidaire ou d'un sourire pincé... Gemma Arterton (Prince of Persia, Tamara Drewe) apporte, quant à elle, fraîcheur et douceur en campant la chef de file d'une chorale de personnes âgées débordantes d'énergie.

 

Les chansons, loin du répertoire de bal musette, suprennent et donnent lieu à de savoureux moments. Voir des papis danser sur du Heavy Metal ou interpréter "Let's talk about sex" nous amuse et nous touche en même temps. Malgré les poncifs du genre auxquels n'échappe pas le scénario, on apprécie A Song for Marion pour ce qu'il est, par-delà ses défauts : un film fort et touchant. Qualifié de comédie, A Song for Marion lorgne en fait bien plus du côté de la comédie dramatique voire du mélodrame. Âmes sensibles, vous comprendrez vite pourquoi. Finalement, on pleure plus qu'on ne rit face à cette pléiade de chanteurs amateurs motivés et motivants et à son duo principal qui vise juste : au coeur ! La beauté de ces deux-là et leur interprétation parvient à nous faire oublier les défauts d'un scénario souvent téléphoné mais dont la saveur reste néanmoins intacte. Le flegme et l'humour britanniques trouvent ici une incarnation parfaite dans le personnage d'Arthur qui livre une superbe prestation finale. Vanessa Redgrave, dans le rôle de Marion, prouve encore une fois qu'elle est une grande actrice et on retiendra, parmi les scènes marquantes de ce film, son interprétation poignante de "True Colors".

 

Les personnes âgées, de plus en plus au coeur des films actuels - se soucie-t-on enfin de nos populations vieillisantes ? - sont ici encore des héros ordinaires et touchants. Mais si la larme nous vient facilement à l'oeil, on ne la doit pas à un film sombre ou austère. À la différence d'Amour d'Haneke, par exemple, on se retrouve là au milieu d'une ribambelle de petits vieux drôles et actifs. Le réalisateur a véritablement insufflé de la fraîcheur à sa galerie de personnages : rythmes et couleurs sont au rendez-vous dans cette histoire dont on retiendra inmanquablement ses deux acteurs principaux bouleversants, incarnations à eux seuls de l'Amour avec un grand A. 

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26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 15:48

Les 400 coups de Chabat

 

les gamins

 

Pour son premier long-métrage, le jeune réalisateur Anthony Marciano a misé sur la complicité apparente à l'écran de Max Boulbil et d'Alain Chabat. Le premier a d'ailleurs co-scénarisé le film et profite de ce rôle de futur marié trentenaire en proie au doute pour enchaîner gags et répliques ciselées. Face à lui, l'ex-Nul a visiblement pris beaucoup de plaisir à jouer un jeune retraité oisif qui va totalement dérailler en vivant une remise en question de sa propre vie, à plus de 50 ans ! Du côté des rôles féminins, un peu effacés, du reste, on a plus de mal à croire à la relation mère-fille entre Sandrine Kimberlain (d'après moi, trop jeune pour le rôle bien que parfaite en archétype de la bobo adepte du bio et investie dans l'humanitaire) et Mélanie Bernier (que je trouve, personnellement, un brin énervante)...

 

Les gamins pourrait assez bien se résumer de la sorte : sans être la révélation de l'année, c'est un sympathique film anti-crise qui adopte un bon nombre des codes du film de potaches, quitte à oser parfois l'humour trash - une scène dans la salle de bain parentale vous rappellera peut-être un dérapage capillaire de Mary à tout prix ! - et évitant par moments tout juste la vulgarité. Générationnel, parce qu'il évoque la peur de l'engagement des hommes de la génération actuelle et de la précédente, Les gamins engage aussi un dialogue avec leurs aînés. Le duo Boulbil/Chabat prouve d'ailleurs avec brio que des gamins de 30 et de 50 ans peuvent partager les mêmes délires ! Et en termes de délires, le scénario part parfois assez loin, mais les gags sont au rendez-vous et les répliques drôles ne manquent pas. C'est d'ailleurs la force de cette comédie qui repose sur un duo qui fonctionne et dont les échanges verbaux percutent. 

 

Le réalisateur a, par ailleurs, ajouté une dimension romantique à l'histoire, en prenant pour point de départ une histoire d'amour et une demande en mariage pour percer à jour les angoisses du futur marié... et les frustrations du futur beau-père ! Max Boulbil joue sur la corde sensible de son personnage sans vraiment tout à fait nous convaincre; il est, pour sûr, plus à l'aise dans la peau du trublion auquel il nous a habitués. Et son aîné, Chabat, ne fait pas les choses à moitié quand il s'agit de s'ériger en fêtard invétéré de 50 piges ! Face à la volonté par moments apparente de situer le film à mi-chemin entre comédie et comédie romantique, Les gamins s'illustre davantage du côté de l'humour que du côté de la romance. En ce qui concerne cette dernière, on assiste à une histoire convenue, à l'image de la fin, attendue, qui n'est pas vraiment à la hauteur de l'ensemble du film plutôt bien ficelé. Les gamins se révèle être une bonne surprise finalement... On pouvait s'attendre à un film pour le moins moyen, mais on ressort avec le sourire et la pêche. Et pour un premier essai, le réalisateur, qui signe une sorte de "buddy movie" à la française, s'en sort plutôt bien, grâce au choix judicieux de son duo principal qui assure le show. 

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 13:36

 

Film atypique aux accents sudistes...

 

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Un peu plus d'un an après Take Shelter, unanimement salué par la critique, Jeff Nichols signe Mud, sur les rives du Mississippi. Après avoir dépeint la tempête intérieure d'un père de famille de l'Ohio dans son deuxième long-métrage, le jeune réalisateur installe cette fois l'action de son troisième long-métrage sur les rives du Mississippi, dans une petite ville de l'Arkansas, état d'où il est lui-même natif. 

 

Cette troisième réalisation emprunte moins au genre fantastique que la précédente mais rappelle les romans d'aventures de la littérature du sud de l'Amérique. D'un Huckleberry Finn ou d'un Tom Sawyer, on ne saurait dire qui est qui entre les deux jeunes héros de ce drame atypique, Ellis et Neckbone, deux garçons de 14 ans, aventuriers dans l'âme qui vont faire la rencontre inopinée d'un personnage particulier appelé "Mud". Jeff Nichols, qui emprunte au casting de Take Shelter - on retrouve avec plaisir Michael Shannon dans un rôle secondaire cette fois, mais aussi Ray McKinnon, qui jouait le frère du premier dans ce précédent film - confie à Matthew McConaughey, le rôle-titre. À l'âge de la maturité, l'acteur américain, trop longtemps confiné à des rôles de beau gosse, crève ici l'écran. Il renoue par la même occasion avec son accent du sud des États-Unis pour camper ce personnage charismatique mais énigmatique, emprunt d'une certaine ambivalence, à la fois repoussant et captivant, attachant et effrayant, qui va lier une amitié particulière avec deux gamins de 14 ans. 

 

Tel un parcours initiatique, Mud se déroule au fil des aventures de Neckbone et Ellis et est en quelque sorte bercé par les désillusions et découvertes de ce dernier, en particulier. Le jeune acteur qui lui prête ses traits, remarqué par Jeff Nichols dans The Tree of Life de Terrence Malik (réalisateur qu'il admire) mérite lui aussi une mention spéciale. Le personnage d'Ellis qui vit cet été là bien des changements trouve en cet homme mystérieux et impressionnant les échos de sa propre quête: celle qui nous mène au monde des adultes, quand se termine l'enfance, celle qui rime avec les premiers émois et les premiers chagrins d'amour aussi...

 

Jeff Nichols signe ainsi une fable atypique, qui fleure bon l'Amérique de Mark Twain. Le personnage de Mud, semblable à un Robinson Crusoe des temps modernes, apporte un supplément de mystère à ce récit. En filigrane, l'histoire d'amour qui le lie à une belle blonde sert de catalyseur d'émotions et de révélateur...

 

Histoire d'amitié(s) et de rencontre(s), mais aussi d'amour, Mud est également sans nul doute une ode du réalisateur à la beauté de terres sauvages qu'il connaît bien, celles qui bordent le Mississippi. Paysages cinégéniques et propices à l'aventure participent à la réussite du film. Agé d'à peine 34 ans, Jeff Nichols compte déjà trois films à son actif. Si Mud ne parvient pas à égaler Take Shelter, sa précédente réalisation, en termes de métaphores et de surprises, il bénéficie néanmoins d'une certaine poésie, lui aussi. Mud est un film sur l'Amérique profonde, naturelle et sauvage, celle dépeinte dans une littérature sudiste dont Jeff Nichols avoue d'ailleurs s'être inspiré à certains égards. Troublant et intriguant, Mud est aussi une fresque dont on salue la beauté des paysages et la pureté des personnages, qu'ils soient gentil bonimenteur ou ado bercé d'illusions et de rêves.

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 09:21

Une comédie actuelle, beaucoup d'humour et un brin de "saudade"...

 

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Cette comédie franco-portugaise, dont on a beaucoup entendu parler, mérite les échos positifs qu'elle a reçus. Le réalisateur Ruben Alves livre un film attachant, drôle, bourré d'auto-dérision et sachant jouer des clichés juste où et quand il faut. Le casting, impeccable, met en lumière une brochette de comédiens assez peu connus du grand public français, exceptions faites de Chantal Lauby - géniale et trop rare au cinéma - et de Roland Giraud. Portant dans ses bagages une première expérience de scénariste et de  réalisateur de court-métrage, Ruben Alves est aussi acteur. Il s'octroie d'ailleurs un petit rôle dans son premier long-métrage. Épaulé entre autres par son ami Hugo Gélin co-scénariste et comptant parmi les producteurs du film, il livre, comme ce-dernier à qui l'on doit un autre récent succès du cinéma français,  Comme des Frères, un film touchant, emprunt de joie de vivre et sur lequel on porte volontier un oeil tendre et bienveillant.

 

La Cage Dorée fait bien sûr référence à la loge de Maria, l'un des personnages centraux du film, concierge d'origine portugaise de son état et archétype à elle seule d'un métier, bien souvent méprisé, et par extension d'une communauté. Avant Ruben Alves, d'autres ont réalisé des films portant sur certaines communautés. L'un des plus connus étant sans doute La Vérité si je mens ! qui a donné lieu à deux suites, mais aussi plus récemment Les Femmes du 6e étage, sur les "bonnes" espagnoles. La Cage Dorée serait plutôt dans cet esprit là, avec un surplus d'humour et de chaleur humaine. Ce n'est pas en soi un film communautaire, non, mais plutôt un bel hommage à une communauté. La Cage Dorée, était donc un titre parfaitement trouvé pour évoquer une situation ambivalente : celle de ces travailleurs immigrés depuis trois décennies ou plus qui ont construit famille et vie professionnelle en France, et qui se retrouvent aujourd'hui à rêver de retourner au "pays", scrupuleux et angoissés à l'idée de quitter leur quotidien, leur mode de vie et leur terre d'adoption.

 

Face aux clichés, le jeune réalisateur oppose des valeurs que nul ne saurait remettre en question au vu du couple phare de ce long-métrage, José et Maria : travailleurs, loyaux, sympathiques, discrets et ouverts. Du reste, les seuls clichés acceptés ici sont ceux dont tout le monde se joue - le fanatisme pour le football, la pilosité des femmes ou encore les spécialités comme la morue -  les personnages les premiers, et l'auto-dérision déployée est l'un des points forts du film. Tout autour de couple sympathique gravite un entourage d'autres concierges, de proches et d'amis qui apportent à ce film davantage de couleurs et de nuances. Car La Cage Dorée, c'est également un film porté par l'oeil d'une jeune génération, qui prouve, à l'instar du plus jeune couple dans le film, que le mariage des origines, des éducations et des communautés, est aujourd'hui une vraie valeur ajoutée dans une société hétéroclite.

 

On ne s'ennuie pas une seconde, La Cage Dorée est aussi et surtout un vrai divertissement qui bénéficie d'un rythme enlevé. Frais, drôle et intelligent car ici, l'humour s'accompagne de jolis moments d'émotion. Bref, La Cage Dorée est un éloge à la concierge portugaise, qu'on sollicite sans voir, qu'on apprécie au fond sans lui dire et qui est ici, portée en héroïne ordinaire dans ce film populaire. Populaire, dans le bon sens du terme : il parle aux gens, qui se reconnaîtront forcément dans l'un des personnages qui animent cette galerie pittoresque et pourtant réaliste d'hommes et de femmes. On passe un excellent moment et on apprécie cet hommage tout en subtilité d'un jeune réalisateur à son pays d'origine.

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 22:08

Série noire

 

the place beyond the pines-copie-1

 

Après Drive, Ryan Gosling continue sur sa lancée et se voit de nouveau confier un rôle chargé d'adrénaline. Le réalisateur Derek Cianfrance a collaboré une nouvelle fois avec le beau blond (après Blue Valentine) à qui il offre ici un rôle musclé mais touchant dans The Place Beyond the Pines, un film puissant à la croisée des chemins entre thriller et mélodrame. En réalité, c'est bien plus que cela. Construite comme un mini-triptyque, l'histoire surprend par son récit ternaire; la bande-annonce laissait penser à un thriller avec beaucoup d'action, emmené par un Ryan Gosling qui y interprète un cascadeur devenu braqueur pour subvenir au besoin d'une progéniture qu'il se découvre par hasard. En fait, The Place Beyond the Pines se déroule presque comme une saga familiale: en filigrane, filiation et histoire(s) de famille(s) constituent le fil rouge du scénario. Et une histoire peut en cacher une autre...

 

Servi par un trio d'acteurs à l'aise dans des rôles dans lesquels on ne les attendait pas forcément, le film est assez révélateur des failles d'une Amérique marquée par des archétypes. On assiste ainsi à la transformation d'un cascadeur marginal en père en manque d'amour; Ryan Gosling est énigmatique autant que magnétique. Taciturne et juste dans ce rôle à la fois taillé dans l'acier et le velours... Bradley Cooper sort de son costume habituel de beau gosse pour interpréter un flic célébré comme un héros après un coup d'éclat mais bien vite rattrapé par le système et ses ambitions personnelles. Eva Mendes, toujours aussi belle, est une mère courage comme bien d'autres dans cette Amérique modeste... Le casting, sublime, sert un scénario bien ficelé. Le réalisateur nous emmène où il veut et l'on se demande bien comment cette histoire se terminera; la réalisation est parfois brute, chargée d'adrénaline quand elle suit les fuites en moto et les courses-poursuites, souvent sobre quand elle se met au service de l'émotion.

 

The Place Beyond the Pines délivre un message efficace sur le sens de la filiation, sur les modèles qu'on peut avoir et qui font de nous ce que nous sommes ou pas, selon que l'on se construit en accord ou en opposition avec eux... Ecorner quelques institutions au passage n'est pas non plus interdit et le réalisateur a visiblement voulu donner plus de relief à une histoire personnelle qui va bien plus loin que les apparences ne le laissaient paraître au départ. Quoi qu'il advienne, le message est clair : on reste le fils de son père. Les archétypes sont mis à mal, entre le méchant et le gentil, le bandit et le policier, le héros est-il toujours celui qu'on croit ? Sociétal et politique même à certains égards, The Place Beyond the Pines offre aussi un récit initiatique qui se révèle riche et dense, tout autant que poignant. Une vraie réussite !

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 11:16

 

Almodovar se lâche... un peu trop.

 

les-amants-passagers.jpgC'est avec curiosité que l'on s'en va voir le dernier film de Pedro Almodovar, Les Amants Passagers, qu'il a pensé comme une comédie "anti-crise" et "métaphorique" à la fois : rien que ça ! On ne va pas se mentir : essai non transformé. Mais il y a, il faut l'admettre, de l'audace (un peu trop ?), de l'humour, de la folie et beaucoup (trop) de désinhibitions dans le dernier long-métrage du réalisateur espagnol...

 

Le cinéaste s'est lâché, à l'image de l'équipage et des passagers de l'avion dans lequel se passe presque la totalité de l'histoire, un quasi huis clos dans lequel un avion à destination de Mexico est voué à tourner en rond au-dessus de Tolède en attendant de pouvoir atterrir d'urgence suite à un problème technique. Rien d'extraordinaire dans le pitch, on en conviendra. Et, à l'instar de l'avion dans le ciel, l'histoire, elle aussi, tourne en rond. Elle se résume en fait aux situations et échanges mis en scène entre les différents personnages, par ailleurs sur-pittoresques jusqu'à la caricature... Le mafieux mexicain : présent ! La voyante provinciale vieille fille (et vierge) : présente ! Le steward gay numéro 1 : présent ! Le steward gay numéro 2 ? Présent aussi. Le steward gay numéro 3 : laissez-moi deviner... présent ? Bref, Almodovar a voulu revenir à la comédie, après de récentes réalisations très différentes et bien moins gaies (gay) et s'il a gardé ici néanmoins sa patte transgressive et audacieuse, il nous livre, en contrepartie, un film quasiment communautaire centré autour d'un trio de stewards homosexuels, particulièrement en adéquation avec les clichés qu'on attend. Bref, Almodovar nous fait sa "Gay Pride". Évidemment, tout cela est mis au service du second degré, de l'humour et là encore, de la transgression. Le réalisateur a clairement pris le parti d'amuser avec leurs attitudes, leurs manières et, bien sûr, leurs échanges ! D'ailleurs, les dialogues sont parfois drôles mais plus souvent lourds, le sexe constituant 90% des préoccupations des passagers et de l'équipage à bord. Et personne n'a peur des mots, en l'occurrence ! Heureusement, les trois comédiens qui incarnent ce trio de choc sont parfaitement à l'aise dans leurs rôles. Ce sont d'ailleurs eux qui nous offrent le vrai seul moment comique du film : une version playback et chorégraphiée de "I'm So Excited" des Pointer Sisters. Un magnifique morceau d'anthologie signée de la chorégraphe espagnole Blanca Li, amie de longue date du réalisateur.

 

Bref, Les Amants Passagers se complaît dans un humour cru, trash et définitivement branché fesses (jusqu'à l'overdose) sans jamais en sortir et souffre d'un scénario qui sonne creux... La catharsis du réalisateur et de ses personnages est, en revanche, réussie à outrance dans ce film carrément décomplexé et délirant, qui saura, de fait, trouver des défenseurs. Les dialogues ne sont pas à mettre entre les oreilles chastes et le film est réservé aux amateurs d'humour méga-potache. On comprend mieux que cette dernière réalisation soit loin d'avoir remporté l'adhésion générale des critiques. Les Amants Passagers, c'est un peu un nanar. Si, quand même... Et avoir pour nom Almodovar n'est donc pas forcément gage de succès.

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 16:18

Duo de choc

 

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Au début, on se dit qu'on ne va jamais croire à cette histoire d'amour entre un jeune étudiant d'à peine 20 ans et une journaliste ultra-consciencieuse qui a presque le double de son âge, que voilà une paire mal assortie, que cette histoire de cougar va nous ennuyer, qu'ils vivent dans deux mondes trop différents, etc. Pourtant, rapidement, on accroche. Quand la rencontre entre les deux personnages principaux se produit, c'est le coup de foudre pour nous aussi : on entrevoit une amourette, on sent un petit vent de fraîcheur souffler sur ces deux-là et les dialogues affûtés ne tardent pas à nous séduire davantage.

 

Depuis L'Arnacoeur, en 2010, qui avait connu un énorme succès populaire, il ne nous avait plus été donné de voir une comédie romantique française réussie. Et le comble, c'est que c'est David Moreau, un réalisateur habitué au genre horrifique qui nous l'offre !  20 ans d'écart reprend les codes de la comédie sentimentale mais dépoussière le genre. Tendre mais sans vraies surprises, le film se laisse apprécier pour ce qu'il est : une comédie romantique sans prétention. 20 ans d'écart remplit ses objectifs en se montrant divertissant et percutant. Si David Moreau a repris certaines conventions de la comédie romantique, celle-ci n'est en revanche ni éculée ni nian-nian; c'est un petit vent de fraîcheur qui nous sort avec plaisir de la morosité de l'hiver pour nous refaire découvrir le printemps et ses coeurs en fleur. 20 ans d'écart nous offre ainsi un sympathique moment de détente. Les dialogues sont drôles et l'univers glamour des magazines de mode ainsi que le phénomène actuel de la "cougar" sont quelques-uns des ingrédients savamment réunis pour servir au spectacteur un cocktail savoureux.

 

Ainsi, 20 ans d'écart écorne plutôt l'archétype de la cougar et, à l'instar d'un film comme Le Diable s'habille en Prada, se délecte de l'envers du décor d'un monde  hypocrite pour y ancrer son scénario. Le couple Efira/Niney séduit et l'alchimie fonctionne viblement très bien entre eux. Cette complicité à l'écran est d'ailleurs pour beaucoup dans la réussite de ce film qui n'est pas dénué d'humour. Les seconds rôles y contribuent également, notamment le brillant Charles Berling, en père obsédé et éternel adolescent. Pierre Niney, figure montante du cinéma français, confirme son talent et son aisance et fait mouche dans le rôle de Balthazar, jeune étudiant qui tombe éperdument sous le charme d'Alice (alias Virginie Efira), quasiment une génération de plus au compteur... La maladresse du personnage est touchante et sa naïveté désarmante ; comme dans le film  Comme des Frères pour lequel il a été nommé dans la catégorie "Meilleur Espoir Masculin" aux derniers César, Pierre Niney incarne ici un rôle dans lequel il exprime avec beaucoup de charme candeur et simplicité. Virginie Efira joue, quant à elle, pour la troisième fois dans une comédie romantique et se révèle ici féline et glamour dans un rôle qu'elle interprète avec naturel et brio.

 

 

Bien rythmé, divertissant, frais et plutôt subtil, 20 ans d'écart tient ses promesses. On se laisse porter par cette histoire et on ne s'ennuie pas un instant. On apprécie de voir cette femme "cougar" malgré elle se prendre au piège de l'amour et du hasard, dans un film qui sonnerait presque comme un Marivaux des temps modernes. Et ce Balthazar donnera certainement envie aux jeunes femmes de (re)tomber amoureuse...

A ce propos, Pierre, on n'a pas 20 ans d'écart mais ça peut peut-être le faire entre nous, non ?

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 13:25

Un homme, une Histoire, un Spielberg 

 

Pétri d'admiration pour l'emblématique 16e président des États-Unis, Steven Spielberg nourrit depuis de longues années l'ambitieux projet d'un biopic sur ce personnage. Basé sur le récit Team of Rivals, la dernière réalisation du cinéaste américain, simplement intitulée Lincoln, concrétise enfin un rêve d'enfant. Pour parvenir à ce film de plus de deux heures trente, moult recherches historiques et une reconstitution ambitieuse des décors et du contexte furent des éléments déterminants. Steven Spielberg livre ainsi un récit construit relatant les derniers mois du mandat du 16e président des États-Unis, Abraham Lincoln, et nous replonge dans l'un des plus sombres épisodes de l'histoire de la nation américaine, déchirée à cette époque par la Guerre de Sécession (1861-1865).

 

Aussi pédagogique qu'un livre d'histoire qui traiterait du sujet, Lincoln relate avec force et esthétisme le courageux combat politique mené par cette figure emblématique. Steven Spielberg s'attache à recréer le difficile contexte dans lequel cet homme déterminé s'est évertué à faire abolir l'esclavage... En dépit de son aura et de sa force de détermination, brillamment rendues par l'acteur qui lui prête ses traits - l'impressionnant Daniel Day-Lewis - le personnage de Lincoln n'est pas présenté comme un surhomme. Exceptionnel par sa détermination et son audace certes, il n'échappe pas aux ajustements et bidouillages politiques de rigueur... Lincoln nous plonge par ailleurs dans l'envers de la vie politique, au coeur de l'intimité d'un homme passé à la postérité : son mariage, sa relation avec ses fils, la mort du fils cadet, sont autant d'éléments personnels qui émaillent le film et contribue à humaniser cet homme devenu légende.

 

Unanimement saluée, la performance de Daniel Day-Lewis impressionne et force le respect. Récompensé par plusieurs prix pour sa prestation dans ce film, dont un Oscar, un BAFTA et un Golden Globe, l'acteur habite littéralement son personnage. Sa présence occupe l'espace de ce film parfois lent mais poignant, qui fait preuve de rigueur et d'un certain classicisme dans sa réalisation. Solennité et sobriété trouvent ici leur place sans verser dans l'ennui ou l'austérité étouffante. En dépit de la lenteur du rythme (surtout dans la première partie) et d'un déroulement linéaire, Lincoln trouve sa place au rang des oeuvres les plus impressionnantes et abouties du réalisateur ; et pour cause, il réalise un rêve de gosse, en somme. Loin des blockbusters d'Hollywood, Lincoln est une oeuvre majeure qui n'échappe pas à quelques envolées lyriques dans les discours politiques qui émaillent cette histoire. Évidemment cette oeuvre n'a pu échapper, par moments, au patriotisme américain qu'un tel sujet pouvait légitimement susciter. On le pardonne volontiers car le film est abouti, la photographie sublimée, la force du propos respectée et l'acteur principal magnifique...

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  • : Journaliste rédactrice,je suis critique ciné à mes heures perdues, je souhaite partager ici mes avis sur les films qui font l'actualité mais aussi ceux dont on parle moins (peu). J'ai mis un peu de temps à me décider à créer ce blog ; les critiques de films ne commencent donc que pour les films sortis depuis début 2011. Longue vie à mon blog et merci d'avance pour vos clics !
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